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Meet our Residents : Robin Hook, ASBL textile

“Meet our Residents” est une série d’articles destinés à mettre en valeur les supers projets des supers résidents de l’occupation temporaire du Grand Hospice. L’ensemble des projets y est réparti selon quatre thématiques : Développement durable, Communauté, Art & Culture, et Éducation & Santé. 

©️ Robin Hook ASBL

Aurore est la fondatrice et gestionnaire de l’ASBL Robin Hook. Elle est également  chargée de projet chez Cyclup, un projet d’économie sociale et circulaire. L’objectif de Cyclup ? Valoriser les vêtements, accessoires et le bois destinés à la déchetterie dans l’optique de développement durable. 

Robin Hook, c’est une ASBL textile qui a son siège au Grand Hospice. Robin Hook fait de la sensibilisation et de la création textile. On estime que l’industrie de la mode est responsable de 10 % des émissions mondiales de CO2, soit plus que l’ensemble des vols et transports maritimes internationaux. Selon l’Agence européenne pour l’environnement, les achats de textile dans l’UE ont généré des émissions de CO2 équivalentes à 654 kg par an. 

L’industrie du textile est considérée comme le cinquième plus gros émetteur de gaz à effet de serre sur la planète. Et le but de Robin Hook, c’est de proposer des solutions à différents niveaux afin de réduire l’impact environnemental de l’industrie textile ! 

Quelles sont les activités proposées par l’ASBL ?

Alors, on organise des stages pour enfants où l’on souhaite les sensibiliser aux problématiques de l’industrie textile. On va aborder le sujet en essayant d’amener les enfants vers une réflexion et une consommation plus locale et raisonnée de la mode. On trouve cela important qu’ils analysent et questionnent ses enjeux. C’est Eglantine, secrétaire bénévole de l’ASBL, qui s’occupe de donner la partie théorique des ateliers chez Robin Hook. 

Pendant le reste de la semaine, on va travailler sur le thème de manière plus pratique : on peut faire de la teinture végétale si le thème est lié aux dégâts des teintures chimiques jetées dans les rivières, par exemple. On met également en place des ateliers “Les Jours Mailleurs” qui sont hebdomadaires. En dehors de cela, on produit un spectacle nommé BABYSSES avec des décors immersifs en crochet. BABYSSES est un spectacle de danse immersif et sensoriel dans une installation sonore, textile, investie de matériaux crochetés à la main évoquant, suggérant, cette ambiance sous-marine. 

Et les valeurs que vous prônez ?

L’écologie, le respect de la nature et le respect de l’humain au travail. On souhaite également donner les clés pour devenir un consommateur de mode plus responsable et savoir se positionner face à une image de mode, par exemple savoir ce qu’il y a derrière une photo publicitaire et marketing. 

Pourquoi vous investir dans un projet textile ?

En réalité, j’ai toujours aimé donné des ateliers, même en tant qu’étudiante ! J’ai donné des stages au centre culturel Wolubilis ainsi qu’à la Maison des Coutures et également à Paloke. En fait, j’ai envie de transmettre des savoirs et des savoirs-faire dans le domaine de la couture et j’adore enseigner cela aux enfants. Je fais un peu les stages que j’aurais rêvé de faire quand j’étais petite quoi ! 

Quels sont les moyens dont vous disposez à titre d’ASBL ?

Cela dépend pour quels projets. On a les stages à prix fixe et les activités hebdomadaires de crochet qui sont à un prix libre. Parfois, on est financé par des institutions comme la Ville de Bruxelles. Pour BABYSSES, on a été financé par l’échevin de la piste enfance et en échange, on a donné le spectacle dans des crèches. Pour ce spectacle, on est également payé par les centres culturels et les festivals qui nous engageaient pour jouer le spectacle. Parfois, quand il y a des appels à projets qui correspondent au statut et aux valeurs de l’ASBL, j’y réponds et donc l’année dernière j’ai reçu un futur pour la culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles. On a donc pas de financement annuel puisque l’ASBL est encore toute jeune. C’est un réel investissement de vouloir développer des activités culturelles mais je trouve ça super important, même si ce n’est pas une activité rémunératrice on va dire. 

Comment vous est venue l’idée de créer l’ASBL ?

Je suis styliste et designer maille et j’ai co-développé un projet d’économie sociale et circulaire qui s’appelle Cyclup. C’est également un projet d’insertion sociale. De ce fait, j’ai constaté que c’était assez difficile d’aborder ce type de problématiques avec des adultes. C’est plus complexe de changer nos habitudes et il y a aussi l’argent qui entre en jeu mais surtout nos mentalités. Combien de fois n’ai-je pas entendu : “La seconde main, c’est pour les pauvres” ! 

Je me suis dis que si on commençait déjà à sensibiliser les enfants et à leur montrer qu’une autre manière de consommer la mode était possible, c’était la meilleure façon de faire évoluer l’industrie de la mode. Au-delà de cela, j’avais envie de proposer aux enfants un panel de techniques comme la couture, le crochet, le tricot, le dessin, du motif, la peinture. L’idée c’est d’aborder les choses de manière simple pour qu’il puisse reproduire cela chez eux si ça leur plait et donc de transmettre ses techniques. On encadre aussi des enfants avec des familles plus défavorisées qui sont dans une toute autre logique de consommation et cela est très enrichissant également.

©️ Robin Hook ASBL
Avez-vous fait des partenariats avec d’autres projets du Grand Hospice ? 

La dernière ASBL avec qui on a travaillé de manière concrète, c’est Chicago Back et c’était super chouette ! Chicago Back, c’est la maison de quartier située au Grand Hospice. Ils souhaitaient proposer des ateliers autour de la réduction des déchets textiles, plastiques et alimentaires. Robin Hook s’est occupé de la partie déchets textiles, on a organisé un jeu à propos du  parcours du vêtement : entre le moment où il est dessiné par un styliste et le moment où il arrive dans ta garde-robe. On a également visité une recyclerie textile. La troisième activité était beaucoup plus créative et artistique avec des exercices de collages et de motifs.  Sur le terrain, on remarque que ce type d’atelier développe la confiance en soi chez l’enfant.  C’est également une manière de créer du lien via les techniques textiles puisque les enfants s’entraident !  

Si vous aimez le crochet ou que vous souhaitez tester de nouvelles choses, on vous conseille amplement les ateliers d’Aurore ! Le prochain stage pour enfants aura lieu à Pâques, la semaine du 2 au 4 mai 2023. 

Le thème ? L’éclosion, faisant référence au printemps !  Au programme : la confection de son propre kimono et la découverte des motifs japonais. 

Vous pouvez également retrouver l’activité hebdomadaire de Robin Hook tous les jeudis dans son local, de 14h à 16h ou de 18h30 à 20h30 à un prix libre. 

Envie de suivre le projet ? C’est par ici

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